Grand bouleversement
Nous sommes le 25 juin 2017 et j’ai eu mes résultats de concours il y a deux jours…
J’ai été reçue.
Je suis donc officiellement détentrice du concours de professeur des écoles, afin de devenir enseignante dans le 1er degré.
Je n’arrête pas de dire aux gens que je l’ai eu tout juste et je me fais engueuler car :
''NON je ne l’ai pas eu tout juste mais je l’ai eu c’est tout''! !
Mais voilà, je n’ai pas pu m’empêcher d’être un peu déçue en voyant mes notes, et cela m’a laissée perplexe,
puisque je ne semble pas avoir vraiment convaincu le jury.
Alors j’étais juste un peu déstabilisée, mais cela ne remet pas en cause que je sois très heureuse d’être admise.
Waouh. Et peu importe les notes finalement, je suis admise et j’aurai une classe à mi-temps dès septembre.
Voilà ce qu’il faut retenir.
Et cela a son lot de bouleversement, quoique je doive encore attendre l’affectation.
En espérant l’avoir au plus vite et non pas fin août, étant mal classée je m’inquiète un peu de mon lieu d’affectation.
J’ai l’impression que je vais certainement être affectée loin, ou dans un zone sensible. Je ne peux m’empêcher de penser au pire,
en dédramatisant et en me disant que cela se passera bien, et que ça me formera au métier dans tous les cas.
J’ai hâte…
En attendant, et en plus du stress de cette attente, ma mère a décidé de partir de chez moi,
donc je me retrouve seule avec mon père et mes 4 petits frères et sœurs, ce qui n’est pas non plus super facile à gérer.
Moi qui voulais prendre mon indépendance le plus vite possible grâce à l’obtention du concours,
j’espère que cela ne posera pas un problème de plus dans ma famille…
Je suis plus fatiguée de ces problèmes familiaux que de ma vie professionnelle et étudiante, amicale, sentimentale, etc.
Je souffle enfin, et je suis complètement K.O. ces derniers jours.
Je suis sortie, j’ai fait plein de choses différentes, et ça fait du bien.
Je suis allée voir le film ''L’Amant double'',
et l’histoire m’a tellement intriguée que j’ai acheté et commencé à lire le livre qui a inspiré le film. ''L’amour en double''.
Finalement, je réalise enfin que cette année j’étais extrêmement concentrée sur mon concours et que j’ai fait quasiment que ça.
Ces derniers jours, je flâne, je me repose, je prends le temps de regarder des vidéos, des chroniques, je joue à des jeux débiles, et surtout… J’écris à J.
Aïe. C’est nul.
Il continue à faire des allusions à ce qu’on se rencontre… cet été, par exemple…
Mais j’ai l’intuition que si je fais en sorte d’organiser ça, il me mettra un faux plan au dernier moment, et ça risque de me plomber encore.
C’est dingue que toutes ces années accentuent mon attachement à lui et que je ne sois pas simplement lassée de son existence…
Je ne peux pas m’empêcher de me faire des films en pensant à lui, c’est un peu mon moyen d’évasion, mais j’espère que je n’en souffrirais pas, il faut juste que je ne me fasse pas d’espoir.
Si seulement je pouvais me balader dans sa tête et comprendre vraiment ce qu’il ressent, ce qu’il veut. Est-ce que je suis pour lui un simple passe-temps, ou a-t-il une vraie attirance pour moi ? Est-ce qu’il a un réel désir de me rencontrer, ou est-ce des paroles en l’air, proposée à un moment où ça l’excite de dire ça ?
Compliqué. Et il reste très fermé comme toujours… Je ne sais que si peu de choses de lui…
C’est pourquoi, des fois, je me dis, un peu naïvement, stupidement, que j’ai inventé toute cette histoire.
Comme la jeune femme dans "L’Amant double'', qui semble avoir inventé de toute pièce un certain nombre d’élément de l’histoire.
Comme ceux qui ont des hallucinations, comme le personnage de Fight Club qui a une vie parallèle…
Mais j’ai du mal à y croire, j’ai du mal à croire que ce soit possible.
Parfois je me dis : "Quelles sont les preuves que j’ai qu’il existe vraiment?"
Et malheureusement, je ne vois pas.
Du moins, je me souviens l’avoir eu au téléphone, et je vois les conversations facebook, et puis, il y a quelques mails…
Mais je ne connais que très peu de lui… Pourquoi... ?
Parle-t-on de soi à quelqu’un qui nous importe ?
Si j’en savais beaucoup sur lui, peut-être que cela me permettrait d’apparaître dans sa vie,...
Et ainsi me rendre compte de son existence.
Je pense qu’il a toujours eu peur de trop me révéler des choses sur lui,... Car je ferais tout pour avoir son adresse et aller le voir.
A moins bien sûr que je n’ai pas inventé toute cette histoire dans ma tête…
Et à côté de ça, j’ai trois propositions différentes d’amis qui m’invitent à venir passer un week-end chez eux à Paris, ... K. , T. et R. ...
C’est dingue, trois hommes sauf J.
Je me dis que j’irais peut-être chez l’un des trois. Enfin encore faut-il que je sache avec lequel j’ai le plus envie de passer la nuit…
Quelle drôle de questionnement, de sentiment…
Et puis avec un peu de chance, je préviendrais J. de ma présence sur Paris, et il se libérera. Enfin je n’y crois pas trop. Ou plutôt j’y crois mais, je ne me fais pas trop d’espoir… Même si j’en meurs d’envie.
Je ne comprends pas mon obsession…
Un jour je m’en libérerais.
Et puis je me dis que je serais tellement occupée quand j’aurais mon poste, que je n’aurais plus le temps de penser à lui.
J’ai hâte mais profitons d’abord des "vacances" ...
Entre attente de l’affectation, garde d’enfants, stress lié à la famille, démarches administratives, décisions importantes quant à ma prise d’indépendance, et bien sûr préparation de mes cours pour la rentrée 2017, en espérant avoir mon niveau de classe et le nom de la personne avec qui je vais travailler en binôme au plus vite ! !
Vivement les prochaines nouvelles…